Avec la sortie de XTV, lancé par Elon Musk pour concurrencer YouTube, un abonné Twitter commente ici avec justesse :
Cette observation met en lumière une dynamique récurrente dans le monde des grandes entreprises, notamment celles de la tech. Une question se pose : pourquoi les grandes entreprises de la tech, qui commencent souvent avec des positions plus conservatrices ou libertariennes, finissent par adopter des positions plus « totalitaires » ou « woke » au fil du temps ? La réponse à cette question repose sur une combinaison de facteurs économiques, culturels et politiques, que nous allons explorer ci-dessous.
1. Concentration du Pouvoir et Régulation
Lorsqu’une entreprise commence, elle est souvent innovante, disruptive et fonctionne avec une mentalité de « petite entreprise ». Les fondateurs, souvent des entrepreneurs, ont souvent des valeurs plus libertariennes, favorisant un marché libre, la concurrence, et un minimum de régulation gouvernementale. Cependant, à mesure qu’une entreprise croît et devient une grande entreprise (ou même un monopole ou oligopole dans certains secteurs), elle attire davantage l’attention du gouvernement et des régulateurs.
a. Intérêt pour la régulation du marché
À ce stade, l’entreprise peut commencer à voir un intérêt stratégique à ce que le marché soit régulé. Paradoxalement, cela peut impliquer de soutenir des régulations qui seraient difficiles à respecter pour de plus petites entreprises, ce qui permettra à la grande entreprise de solidifier sa position de leader du marché. Ce processus, souvent qualifié de « capture réglementaire », permet aux grandes entreprises de limiter la concurrence, ce qui est contraire à l’esprit du marché libre prôné par le libertarianisme, mais avantageux pour maintenir leur position dominante.
b. Partenariats avec l’État
Les grandes entreprises peuvent également développer des partenariats avec l’État pour bénéficier de subventions, de contrats publics ou d’autres avantages. Ces relations poussent souvent ces entreprises à adopter des positions politiques plus proches de celles promues par l’État ou les groupes influents au sein de celui-ci, ce qui peut expliquer leur glissement vers des positions plus progressistes, étatistes et « woke ».
2. Culture interne et recrutement
À mesure que les entreprises de la tech croissent, elles recrutent massivement. Une grande partie de ces employés proviennent de milieux académiques, notamment des universités, où les idées progressistes et étatistes sont souvent prédominantes. Les ingénieurs, en particulier, sont souvent formés dans des environnements académiques où les valeurs de diversité, d’inclusion, et de justice sociale sont fortement mises en avant.
a. Culture progressiste dans la tech
L’industrie de la tech est également influencée par la culture de la Silicon Valley, où des valeurs telles que l’égalité des chances, la diversité, et l’inclusion sont souvent mises en avant. Ces valeurs peuvent entrer en conflit avec les valeurs plus libertariennes ou conservatrices des débuts de l’entreprise. À mesure que les ingénieurs et autres employés se font plus nombreux, la culture interne de l’entreprise évolue vers ces valeurs progressistes, car les entreprises cherchent à attirer et à retenir les meilleurs talents dans un marché du travail compétitif.
b. Pression sociale et image publique
Les grandes entreprises font face à une pression sociale croissante pour adopter des positions progressistes, en particulier sur des questions sociales telles que la diversité, l’inclusion, et l’égalité des genres ou raciale. Cette pression peut provenir non seulement de l’intérieur (des employés), mais aussi de l’extérieur (des consommateurs, des médias, et des groupes d’activistes). Pour protéger leur image publique et éviter les boycotts ou la mauvaise publicité, ces entreprises peuvent adopter des positions plus « woke ».
3. Intégration au sein de l’élite
Les dirigeants des grandes entreprises de la tech finissent par intégrer des cercles de pouvoir où les idées progressistes et étatistes sont souvent dominantes. Les forums internationaux, les conférences, les groupes de réflexion et les ONG où les PDG se rendent, sont souvent des lieux où ces positions sont valorisées. Pour maintenir leur influence et leurs relations au sein de ces cercles, les dirigeants des grandes entreprises sont amenés à adopter et promouvoir ces idées.
Conclusion
En somme, la transformation des grandes entreprises de la tech d’une position initiale libertarienne ou conservatrice vers des positions plus étatistes ou « woke » peut être expliquée par une combinaison de facteurs économiques (intérêt pour la régulation), culturels (recrutement d’ingénieurs formés dans un environnement progressiste), et sociaux (pression pour adopter des positions progressistes). Selon une perspective libertarienne, cette évolution est vue comme une trahison des principes de marché libre et de minimalisme étatique, au profit d’une collusion avec le pouvoir et d’une soumission à la pression sociale.
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